Portrait: « Nicolas Messina », Dandy du Bas Couture et du Néo-Collant…
« Juste 5mn pour prendre un café… », est cette petite phrase du Sud-ouest de la France que le créateur Toulousain Nicolas Messina aime emprunter à sa région.
Cette convivialité et cette douceur de vivre qui font que, malgré le travail, le rythme du quotidien, il est toujours possible de se faire une petite pause, afin d’échanger et se retrouver le temps d’un café…
De Toulouse, il y apprécie également ce mélange de savoir-faire ancestraux, comme les gantiers de Millau, (d’où proviennent les créations de la célèbre Maison Fabre) et les innovations techniques de l‘Aérospatial.
Comme il le dit si bien « Toulouse a la tête dans les étoiles et ce parfois au détriment des savoir-faire du passé »
Mais de Toulouse, la ville rose il aime particulièrement cette mixité historique de la population (espagnols, allemands, anglais, étudiants de tous horizons) qui fait qu’il règne sur la cité un air de « bourgeoisie de province couplée de Dolce Vita Italienne »
Lui-même, d’origine Italienne, évolue dans un univers où la féminité absolue règne sans partage.
Ses parents sont commerçants et c’est par sa grand-mère et ses tantes que le créateur sera élevé.
Il se souvient avec émotion de ces moments où, blotti contre sa grand-mère, il la regarde tricoter, et de cette effervescence, de ce tourbillon de jupons et de frou-frou crées par ses tantes.
Mais l’envie de création ne le titillera que bien plus tard.
Son parcours initiatique prendra tout d’abord des voies détournées, où l’ombre de Jean-Paul Gaultier sera souvent à ses côtés.
En effet, leur enfance très similaire par cette omniprésence féminine, fera peut-être que le hasard les mettra en contact.
Après un passage rapide en tant que communicant au sein de la célèbre maison, il s’imprègnera de cette ambiance, de cette vie de « mini-villes» de mode que sont les maisons de couture Parisiennes.
Mais encore une fois, le destin lui réserve d’autres surprises et c’est à Toulouse qu’il trouvera sa voie, lors de sa rencontre avec Françoise Agache, alors associée dans la société « bas et tricotage de Noé »
Désireux de tout connaître de ce métier, il apprend tout ce qu’il y a à savoir sur ce produit de lingerie féminine.
Fort de son expérience accumulée il devient responsable de collections pour le fabricant de bas réputé, et saura apporter un œil nouveau sur le développement de nouvelles gammes.
Après quelques années, Nicolas Messina prend son envol et décide de lancer sa marque éponyme.
Le créateur est dominé par une fascination de la femme dans ce qu’elle a de plus glamour et décide de revisiter la conception des bas et collants dans une approche toute personnelle.
Il se souvient de ce moment magique, où l’une de ses tantes reçoit en cadeau une superbe paire de collant et surtout de la réaction de bonheur, à la limite de la suffocation…Et c’est justement ce moment particulier, ce bonheur absolu qu’il ambitionne de recréer chez la femme.
Ce « dandy moderne » qui habille les femmes de la hanche à la jambe, fait des collants et des bas, des pièces fortes du vestiaire de la femme.
Il se joue des codes en liant graphisme, broderies, dentelles, nœuds et résilles sur des modèles, allant du plus classique au plus capricieux.
Il mélange le « masculin féminin » par un jeu d’impression et de détails car dit-il : « Ma Parisienne très « Saint-Germain » est double, sophistiquée et nonchalante, active et libre, romantique et forte, j’aime l’idée d’apporter ma vision masculine dans cet univers très féminin… »
Souvent injustement masqué, le collant devient ici, plus qu’un simple accessoire vestimentaire quotidien, un vêtement à part entière, une parure, un galbe gracieux pour une femme glamour, tout en restant dans son temps.
Avant-gardiste, Nicolas Messina est également très engagé dans sa démarche créative.
Il soutient le savoir faire d’exception de ses fabricants qu’il choisit en France et intègre dans ses créations une approche de production engagée et éco-responsable.
Son désir est d’amener le côté industriel du secteur du collant vers toujours plus d’innovation et de savoir-faire ancestraux, par le choix et la construction des fils, par l’ajout de broderies faites main ou par le travail de la dentelle.
Toujours plus d’audace, de partage des savoirs et d’exception…
Parlons justement d’exception et de broderies, où chaque femme Nicolas Messina peut, si elle le désire, personnaliser ses bas par ses initiales ou, pour les bas d’exception, par une broderie unique.
Collants résille, plumetis ou opaques, jambières, bas couture et autres habillages de la jambe féminine, se parent de leurs plus beaux atours et s’associent, quand la rencontre est au rendez-vous, avec d’autres talents de la scène mode.
Ainsi en collaboration étroite et exclusive, les créations de Steffie Christiaens se révèlent tout en douceur et les souliers dessinés par Fred Marzo font bientôt leur apparition.
À l’heure de l’uniformisation et du « Nude », quoi de plus agréable, à l’image de ses femmes de l’après-guerre se dessinant un tracé couture sur la jambe, de se laisser tenter par une pièce de la ligne « Make-up » de Nicolas Messina afin de se sentir divine jusqu’au bout d la nuit.
Mais, laissons donc le mot de la fin à ce créateur, aussi humble que talentueux et qui aime nous dire avec un sourire timide que son ambition est
« de rendre le présent merveilleux… »
VERDICT: « Guilty Of Talent »
Portrait Réalisé pour le concept-store du « Made In france » en Chine, « SO PARISIENNE » /// Toutes les infos ICI